Fin de l’état d’urgence sanitaire

Une dérive démocratique inédite de près de deux ans qu'aucun contre-pouvoir n’aura empêchée

Fin de l’état d’urgence sanitaire

Mardi 26 juillet dernier était adoptée la loi actant la fin de l’état d’urgence sanitaire. Nul doute que le scénario eût été différent si le gouvernement avait disposé de la majorité absolue à l’Assemblée Nationale.

Ainsi se clôt – provisoirement ? – une sinistre période au cours de laquelle la démonstration a été faite que toutes les barrières morales peuvent tomber pour peu que l’on trouve les bons motifs et les bons coupables.

Une atteinte sans précédent aux libertés fondamentales

Cette période aura vu une atteinte sans précédent aux libertés fondamentales.

Dignité, avec des patients isolés et des familles interdites de visite et même de funérailles, au mépris de toute humanité.

Non-discrimination, avec une restriction de l’accès aux soins et à la vie sociale en général pour les non vaccinés, une citoyenneté à deux vitesses jamais vue en France depuis les années quarante. Sans parler de l’appel déguisé à l’euthanasie lancé par des personnes se prétendant médecins. Evoquons aussi le sort des enfants, avec un port du masque scientifiquement non étayé, aux conséquences néfastes bien réelles.

Enfin, les soignants suspendus font l’objet d’une véritable vendetta et sont tout simplement ignorés par le texte.

Des outils de contrôle qui demeurent

Le système d’information national de dépistage (SI-DEP), centralisant l’ensemble des résultats des tests, et l’application Contact-Covid persistent.

Une vision particulière de la santé

C’est une vision inquiétante de la santé, et au-delà, de l’être humain, qui se dessine : une approche populationnelle, mécanique, dans laquelle vies sauvées et consommation de soins ne sont plus que deux paramètres à optimiser.

L’être humain est-il encore au centre des préoccupations, on peut en douter. Il semble au contraire refoulé à la marge d’une pensée « techno-solutionniste » assez sinistre.